Archives mensuelles : avril 2017

THOMA RIUSSEAU

ASCOTT DES VAUX EN TETE DES ESPOIRS A SAINT LO

Thomas Rousseau et Ascott des Vaux

Thomas Rousseau et Ascott des Vaux

Meeting de Printemps avec AEC a consacré une part importante du programme aux chevaux d’avenir en mettant en place plusieurs épreuves pour les chevaux des 7 ans.

THOMAS3 THOMAS VICTOIRE

Ascott des Vaux, fils Diamant de Semilly et de Déesse des Vaux monté par Thomas Rousseau s’est révélé le plus prometteur. Vainqueur du Grand Prix Top 7 le lundi 17, il a déjà emporté le Prix de Normandie-terre-de-cheval et Château Perron la première semaine. Beaucoup de force, de respect et un beau modèle lui promettent également un bel avenir dans l’élevage.

Margaux Rocuet et Astalavista

Margaux Rocuet et Astalavista

Margaux et Astalavista sur l'obstacle NTDC

Margaux et Astalavista sur l’obstacle NTDC

Astalavista Declamen, fille de Landor S, se place deuxième avec Margaux Rocuet – très en forme tout au long du Meeting – alors que Robert Breuil sur Astone de Beaufour, un autre fils de Diamant de Semilly, occupe la troisième place. La production de Diamant de Semilly a d’ailleurs dominé très largement au niveau de la représentation, on a remarqué également une bonne production de Mylord Carthago.

Hugo Breuil

Robert Breuil avec Astone de Beaufour

Sky Higgin avec Etoile VD Wijnhoev, une jolie jument Z avec un papier très français (Eros Platière et Arpège Pierreville) se placent quatrième suivie par Pierre-Marie Friant avec Aurane de Beaugy, une puissante fille de Mylord Carthago.

Sky Higging et Etoile

Sky Higging et Etoile

Pierre - Marie Friant

Pierre – Marie Friant et Aurane de Beaugy

La Britannique Holly Miller sur Felicio (KWPN) est sixième alors que Yannick Gaillot arrive septième avec une jolie jument pie, fille de Limbo, nommée Avenir du Beau Mont. Le Britannique Declan Irvine avec Fendiela ferment la liste de classement.

Holly

Holly Miller et Felicio

Yannick Gaillot et Avenir

Yannick Gaillot et Avenir du Beau Mont

La veille matin pour la deuxième manche de l’épreuve NTDC et Château Perron c’est Alothain de Blondel, un fils de Newton de Kreisker qui s’est imposé sous la selle de britannique de Laura Renwick. Le couple a fait réussi un parcours parfait à très  vive allure et finalement imbattable.

Laura Renwick

Laura Renwick et Alothain de Blondel

LAURA NTDC 2

Hubert Pignolet qui s’est longtemps maintenu en pole position avec Athos d’Elle  (Apache d’Adriers) a dû finalement céder la place à l’amazone britannique. Axelle Lagoubie avec Feeling de Z (for Hero de Hus) a démontré une fois encore sa compétitivité – la cavalière a été classée à plusieurs reprises tout au long du Meeting – en prenant la troisième place de l’épreuve. Malheureusement la Championne de France n’a pas pu prendre le départ du GP Top 7 le lundi car victime d’une mauvaise chute et d’une cassure au paddock.

Hubert Pignolet et Athos d'Elle

Hubert Pignolet et Athos d’Elle

Axelle Lagoubie et

Axelle Lagoubie et Feeling de Hus

Axelle Lagoubie et Feeling de Hus "ème l'épreuve NTDC

Axelle Lagoubie et Feeling de Hus  l’épreuve NTDC

Akilles Nok (Indoctro) avec Yoann Le Vot et Avenir du Beau Mont avec Yannick Gaillot se placent 4 et 5 suivi par Mathieu Billot avec Always de Combraille (Oscar des Fontaines). Le Britannique Declan Irvine sur Fendiela et Robert Breuil avec Astone de Beaufour (Diamant de Semilly) achèvent le classement.

Les chevaux de qualité et bien préparés, voilà une belle assurance pour l’avenir sportif du Selle Français et de son élevage.

JULIEN 2

JULIEN EPAILLARD ET SEPHORA SONZEENNE AU TOP A SAINT LO

JULIEN

A côté d’Alexis Deroubaix qui «a cassé la baraque » avec Timon d’Aure c’est Julien Epaillard,  décidément au top de la forme ces dernières semaines, qui a marqué ce Meeting de Printemps signé AEC. Il a ainsi gagné le Grand Prix CSI 2* du dimanche avec son attachante jument Sephora Sonzeenne , fille de Kannan, avec qui il s’est placé troisième au Grand Prix CSI 2*du lundi. Dimanche 16 avril Julien a ouvert le barrage et a imposé un tempo bien endiablé de 35.34 que personne n’a réussi à battre. Sa fille de Kannan de 11 ans est désormais capable d’aligner les parcours difficiles, et bien que moins médiatique que ces copains d’écurie comme Cristallo ALM qui a aussi emporté une épreuve CSI 2* au Meeeting  ou le vainqueur de Bordeaux Quatrin de la Roque, elle possède désormais une bonne expérience au plus haut niveau et peut apporter  de belles satisfactions à son cavalier. Julien Epaillard a également été sacré Meilleur Cavalier et Sephora Senzeenne Meilleur Cheval du Meeting de Printemps.

Julien et Sephora au barrage

Julien et Sephora au barrage

Yazmin Pinchen, l’une des Britanniques qui ont l’air de bien aimer les concours de Saint-Lô et leur ambiance festive, a pris une belle deuxième place sur Van de Vivaldi et Patrice Delaveau avec Uthope de la Roque (Kannan et Diamant de Semilly) s’est classé troisième. Patrice a profité du Meeting de Saint-Lô pour donner de l’expérience à des jeunes chevaux et Uthope  de la Roque a montré des moyens et du cœur mais elle n’a pas encore assez d’expérience et de résistance pour aligner les efforts importants deux jours de suite.

Yazmine au barrage

Yazmine au barrage

Patrice Delaveau et Utope de la Roque

Patrice Delaveau et Utope de la Roque

A la quatrième place on remarque une très belle performance de François-Xavier Boudant sur Vertige de Galarzac, un jeune et très prometteur cheval de 8 ans, fils de Quaprice Boismargot.

François-Xavier Boudant au barrage

François-Xavier Boudant au barrage

Edouard Levy avec Starlette de la Roque (Jumpy des Fontaines et Kannan) est bien parti avec envie de battre son illustre collègue mais le bon chrono de 36.55 s’est soldé par 4 points.

Edouard Levy au barrage

Edouard Levy au barrage

Laura Renwick à la remise des prix

Laura Renwick à la remise des prix

Axelle Lagoubie au barrage

Axelle Lagoubie au barrage

Il est suivi par deux belle amazones : Laura Renwick avec Heliodor Hybris (Diamant de Semilly)  et Axelle Lagoubie sur Skyrock du Milon (Dollar de la Pierre). Le classement s’est terminé par Hugo Breuil sur Buzios d’Ecaussinne. La bonne réputation des concours et des chevaux de la Manche fait venir de plus en plus de cavaliers britanniques à la recherche de nouvelles montures. Et tant mieux pour l’élevage normand !

ALEXIS TOP PRICE

ALEXIS DEROUBAIX UNE VICTOIRE HISTORIQUE

ALEXIS TOP

Oui il l’a fait !!! Incroyable mais vrai,  Alexis Deroubaix a gagné la surprime de 50 000 euros promise par AEC, l’organisateur du premier Meeting de Printemps à Saint-Lô, au couple gagnant les deux Grand Prix du CSI 2* au cours des deux week-ends passés. Il fallait vraiment avoir un mental d’un Scott Brash et les nerfs d’acier d’un Christian Alhmann pour ne pas céder à la pression.  Et Alexis Deroubaix a tenu bon en enchaînant les deux victoires et même trois, car il a signé sa première il y a trois semaines au Mans! Le héros du Meeting de Printemps affichait le sourire d’un homme parfaitement heureux. « C’était mon objectif et il est atteint. C’est le résultat de toute l’équipe. On passe vraiment un bon moment. »

ALEXIS

Le même enthousiasme s’affichait du côté des organisateurs, Charles Hubert Blin, président de l’Association des Ecuries des Concours était « fier et ravi » tout en sachant que désormais on aura du mal à trouver les assureurs qui acceptent de jouer un tel coup de poker.

Alexis et un barrage de légende

Alexis et un barrage de légende

ALEXIS BARRAGE

Avec les résultats moins brillants tout au long du week-end de Pâques, le cavalier du Nord semblait garder toute sa motivation pour le Grand Prix décisif. La vraie difficulté se jouait au barrage. Douze couples et certains très rapides comme Julien Epaillard sur  Sephora Sonzeenne, longtemps en tête avec le chrono de 40.93 ou Vincent Balleux, très en forme et en vitesse ce week-end – il a formé un couple de choc avec Signée Lulu une jument de  qualité et d’avenir avec laquelle il a bouclé le barrage en 40.10 – se sont battus comme des lions pour la première place.  Alors Alexis a joué sur la confiance et sur les moyens de son cheval en enlevant une foulée à l’abord du dernier oxer. Timon d’Aure s’est envolé et a fait un saut que l’on voit rarement sur les pistes et qui a littéralement coupé le souffle au public. C’est ainsi qu’il a réussi à descendre son chrono à 39.94. Un exploit unique et historique qui a rendu heureux Annick et André Chenu les propriétaires du fils de Mylord Carthago et son naisseur  Bertrand Chambry.

Une famille heureuse...

Une famille heureuse…

Vincent Balleux avec Signée Lulu qui a réalisé un tour de barrage très spectaculaire et en confiance est deuxième et Julien Epaillard, un autre homme fort du week-end prend la troisième place. Il est également distingué comme Meilleur Cavalier et sa jument Sephora Sonzeenne, fille de Kannan, prend le titre du Meilleur Cheval du Meeting.

Vincent Balleux et Signée Lulu au barrage

Vincent Balleux et Signée Lulu au barrage

Julien et Sephora au barrage

Julien et Sephora au barrage

Frédéric Busquet avec Ti Pol du Plessis – encore un bon cheval de l’élevage Chenu – se placent quatrième. Floriant Angot et son Tip Top des Tess, un autre fils de Mylord Carthago finit cinquième suivi par Margaux Rocuet avec Trafalgar Kervec, fils de Quaprice Boismargot, nouveau dans ses écuries mais qui devient rapidement son cheval de cœur et de performances.

Frédéric Busquet et ti Pol du Plessis

Frédéric Busquet et ti Pol du Plessis

Florian Angot et Tip Top des Tess

Florian Angot et Tip Top des Tess

Margaux et Trafalgar

Margaux et Trafalgar Kervec

Parmi les nombreux Britanniques présents au concours c’est finalement William Funnell avec Billy Fanta qui se retrouve au classement à la septième place suivi par Alexandra Ledermann sur son fidèle Requiem de Talma. Ils sont tous sans faute au barrage avec un écart de trois secondes, la partie a donc été très serrée….

ALEXIS VICTOIRE

ALEXIS DEROUBAIX EN OR A SAINT LO

ALEXIS 2

Alexis Deroubaix avec son fidèle complice Timon d’Aure a gagné le Grand Prix 2* qui a clôturé le premier week-end du Jumping de Printemps organisé par l’AEC. Tony Hanquinquant en compagnie de Chacco Rouge est deuxième, suivi par Reynald Angot sur Symphonie des Biches et Patrice Delaveau avec Carinjo HDC. Jérome Hurel se place cinquième avec Urano et Geoffroy de Coligny sixième sur Raimondo du Plessis. Le seul étranger au classement est Britannique c’est Tim Stockdale avec Miss Fritz  qui est septième suivi par Kevin Gauthier sur Twist de la Butte – le plus rapide des cavaliers avec 1 point de temps dépassé.

Tony Hanquinquant et Chacco Rouge, 2ème

Tony Hanquinquant et Chacco Rouge, 2ème

Profitant d’un soleil splendide, le concours de l’Association des Ecuries de Concours a attiré beaucoup de monde ce week-end à Saint-Lô. Les cavaliers étrangers sont venus goûter au savoir-faire des organisateurs normands et les Normands ‘ont pas boudé le plaisir. A jolie surprime de 50 000 euros fait rêver tout le monde…

Reynald Angot et Symphonie des Biches, 3ème

Reynald Angot et Symphonie des Biches, 3ème

On sait que l’on peut faire confiance à Jean-Paul Lepetit pour nous préparer les parcours délicats et on a été servis. Les obstacles  à la hauteur de 145, très raisonnable pour certains chevaux habitués au plus haut niveau, le parcours assez aéré qui ne donne pas l’impression d’étouffer les sauteurs par les barres, mais un subtil jeu de distances plus le temps accordé ont été très sélectifs – 6 cavaliers ont fait un parcours à 1 point de temps dépassé, dont Florian Angot avec Tip Top des Tess, Marie Bouton avec Zorro ou Alexandra Ledermann  sur son fidèle Requiem de Talma.  C’est l’obstacle de double de verticaux aux couleurs de Normandie-terre-de-cheval qui s’est révélé le plus fautif car placé à une distance délicate entre cinq ou six foulées après un large oxer et à la fin d’une ligne assez exigeante.

Patrice Delaveau et Carinjo HDC, 4ème

Patrice Delaveau et Carinjo HDC, 4ème

Ils étaient 62 à prendre le départ pour ce Grand Prix Saint-Lô Agglo et Elevage du Gué et sept seulement ont réussi à accéder au barrage. Alexis Deroubaix avec son performant Timon d’Aure et Patrice Delaveau avec Carinjo HDC partis en numéro 2 et 3 ont signé les deux parfaits qui ont eu l’air « faciles » et du coup le Chef de piste a réduit le temps accordé. Ensuite il a fallu attendre le numéro 23, vainqueur de l’année dernière, Reynald Angot sur Symphonie des Biches, fille de Kannan, qui a signé le tour le plus rapide en 69.23 et qui a fait le meilleur chrono également au barrage en 40.34, mais une faute qui donne au couple troisième place au final.

Reynald Angot et Symphonie des Biches, toujours très rapides

Reynald Angot et Symphonie des Biches, toujours très rapides

Parti à la suite de Reynald, Tony Hanquinquant  sur Chacco Rouge a également fait un tour parfait et rapide mais au barrage il n’a pas pris tous les risques en assurant une belle deuxième place. On remarque ainsi une rapide progression de la construction du couple entre le cavalier normand et le fils de Chacco Blue car ils travaillent ensemble depuis à peine quelques mois. On peut parier sur ce couple à l’avenir.

Tony et Chacco Rouge

Tony Hanquinquant et Chacco Rouge

Alexis Deroubaix le premier à signer un parcours sans faute était également le premier à imposer un temps de référence au barrage – 40.71 – un chrono qui paraissait raisonnable et que presque tous les barragistes ont tenté de battre, sans succès.

Alexis et Timon d'Aure au barrage

Alexis et Timon d’Aure au barrage

Patrice Delaveau  sur Carinjo HDC  a abaissé le chrono mais une faute le mettait à la quatrième place. Nous avons eu plaisir de retrouver Patrice en forme et joyeux, tout comme son beau cheval.

Patrice et Carinjo au barrage

Patrice et Carinjo au barrage

Timon d’Aure, ce formidable fils de Mylord Carthago – comme la Vice-Championne du Monde Twentytwo des Biches – qui a gagné aussi le CSI 2* au Mans la semaine dernière, a été sacré également le Meilleur Cheval du Concours. Le couple est sélectionné pour la Coupe des Nations en Norvège et sera évidemment à Saint-Lô la semaine prochaine pour tenter le banco de 50 000 euros et un coup de pouce médiatique qui suivrait une telle performance. On le lui souhaite de tout cœur.

Pénélope Leprevost a présenté Urano de Cartigny, puissant et très énergique qui a fait un beau tour en faisant tomber une barre.

Pénélope Leprevoste et Urano de Cartigny

Pénélope Leprevoste et Urano de Cartigny

Tous les résultats sur le site AEC http://www.aec-normandie.fr/

 

Cérémonie pour Orient Express pendant le dernier Salon des Etalons

YANN ADAM UN PASSIONNE AU SERVICE DU CHEVAL

ADAM YANN . SALON DES ETALONS SAINT-LO

Directeur du Pôle Hippique de Saint-Lô depuis septembre 2013, Yann Adam est l’un de ces passionnés qui font la ville de Saint-Lô et de sa région un centre d’activité équestre reconnu en France et à l’international. Le rôle d’un directeur du Pôle Hippique  est de cultiver la tradition tout en pensant à l’avenir. Une mission délicate mais pas impossible….

Merci Moulinex…

Savez-vous que les travaux de restructuration du Pôle, réalisés entre 2007 et 2012 grâce au soutien du Département et de la Région et facturés 4 millions d’euros ont été mis en place suite à la fermeture des usines Moulinex ? Un amendement Moulinex a permis la levée des aides pour aider à relancer le territoire. Les dirigeants de l’époque ont eu une bonne intuition de miser sur le cheval.

De la vache au cheval

Au départ le Hall du Pôle Hippique était un parc d’exposition agricole où on présentait les vaches, cochons, chèvres et tous les animaux de l’élevage  – un salon de l’agriculture à l’échelle de la Manche. Tout à côté du salon était installé le centre équestre de la ville qui, depuis 2005, a obtenu l’exclusivité de son occupation pour pouvoir organiser les concours du saut d’obstacles. Jean-Claude Heurtaux qui a été le président de ce centre équestre a fondé l’association Saint Lo Cheval Organisation qui organise aujourd’hui les événements sportifs majeurs.

NHS une grande fête avec Jean Rochefort et Fernand Leredde  

L’événement le plus complet et le plus important à Saint-Lô c’est Normandy Horse Show organisé chaque été. C’est l’éleveur Fernand Leredde (affixe Rouge) récemment disparu qui a été à l’origine de sa création. A partir de 1988 et pendant dix ans les événements très festifs se sont succédés au château de Canisy avec la participation très active du comédien Jean Rochefort. Les fêtes mémorables se sont soldées par un très gros déficit. Il a fallu remettre les compteurs à zéro pour sauver le rendez-vous du sport et d’élevage – Cheval Normandie et les associations des éleveurs se sont mobilisés et puis c`est l’association NHS qui a repris l’organisation. En 2018 on va donc fêter 30 ans de NHS !

Le Selle Français, le retour en force

La race du Selle Français est apparue dans les années 60 grâce à la décision de moderniser les races locales existantes. Avec le développement de la pratique des sports équestres, les éleveurs des SF ont connu ensuite les heures de gloire, leurs poulains se vendaient rapidement et à bon prix. Les autres pays européens ont également pris en marche le train de l’élevage mais d’une manière plus structurée et plus commerciale. Les étalons français sont très souvent à l’origine de leurs lignées mais les bons sauteurs européens ont aujourd’hui, quelle que soit la race, du sang mélangé. Pas étonnant que l’idée de revenir vers un stud-book de la pure race anglo-normande n’a pas connu du succès – à peine 70 chevaux inscrits. Ce qui marche mieux, c’est le label « Selle Français originel » – avec 4 générations de sang français -proposé par le stud-book Selle Français. Le développement d’un élevage étranger concentré sur la performance a mis nos éleveurs, souvent amateurs passionnés – 60% d’entre eux fait naître 1 ou 2 poulains par an – en dehors du circuit de commercialisation efficace. J’ai eu l’occasion d’observer les sélections de KWPN. En première sélection ils choisissent 900 chevaux et parmi eux, rapidement, 250. Le nombre des étalons se réduit à 70 à l’âge de 3 ans et ceux là vont passer au dressage pendant deux mois. A la fin le stud-book va garder à peine 25-30 chevaux qu’ils vont vendre très cher alors que la majorité de la production va être « soldée ». Difficile de lutter avec cette logique quand on élève les chevaux parce qu’on les aime, on les garde jusqu’à 4 ans pour les valoriser et même jusqu’à l’âge de 5 ans pour être sûr que la croissance soit terminée. C’est une belle logique de l’élevage à l’ancienne, respectueuse du cheval et qui mérite une reconnaissance financière. Les éleveurs ont besoin de nous, de leur stud-book, de ceux qui doivent assurer la promotion de leur production en France et à l’étranger.

Un salon très glamour

Heureusement, on peut constater que tous nos efforts de promotion commencent à payer. Les organisateurs du CSI 5* de Bordeaux sont venus nous voir pour comprendre les raisons de notre succès. Tout d’abord on est situé dans le berceau de l’élevage français. Pour les éleveurs le Salon des Etalons est une fête et l’occasion de voir « en vrai » les étalons qui peuvent leur donner le poulain de leur rêve. L’éleveur est un passionné et un rêveur, sinon il ne ferait pas de tels efforts pour des résultats économiques complètement hasardeux. Notre salon est devenu incontournable – cette année on a comptabilisé 7000 entrées et 35 000 connexion en streaming, majorité grâce au site international. Nous avons fait le choix de présenter uniquement les mâles Selle Français ou agrées SF – certains trouvent ce parti pris discutable mais il a le mérite d’être clair. Car il n’est pas facile de faire plaisir aux étalonniers, chacun trouve que son concurrent est mieux traité bien qu’on essaie toujours de se comporter d’une manière équitable…. Les éleveurs aiment beaucoup le contact direct avec les étalons visibles également dans les boxes et profitent de la présence d’étalonniers pour glaner quelques conseils. Le choix est de plus en plus difficile car l’offre s’étoffe d’une manière spectaculaire et on peut se sentir un peu perdu face à une telle richesse : en 2016 on a présenté 106 étalons et cette année ils étaient 150. Les gros étalonniers ont  désormais 13 à 14 mâles alors qu’avant ils proposaient 6 ou 7 en moyenne. Le chef de race tel que Diamant de Semilly saillit chaque année 400 juments environ en France et le double à l’étranger mais on remarque également  un bel intérêt pour la jeune génétique – Thomas Rousseau n’a pas arrêté d’enlever la couverture de Candy de Nantuel (Luidam et Diamant de Semilly), il attire de plus en plus d’éleveurs ! La présence de Diamant de Semilly sur la piste est toujours un moment d’une grande émotion car c’est un grand-père de 26 ans et on a réussi à le présenter à côté de Contendro, un autre chef de race, c’était magique. Le succès du salon confirme la reprise du marché qui a chuté de 20% entre 2000 et 2015. La reprise date de l’année dernière, donc très récente et on espère que ça va continuer car l’élevage qui ne pèse plus en quantité n’a pas d’avenir !

Diamant de Semilly une légende au Salon

Diamant de Semilly une légende au Salon

Contendro à Saint-Lô

Contendro à Saint-Lô

Le meilleur chef de piste au monde…

Oui, on sent bien que la filière de l’élevage et de l’exploitation du cheval de sport relève un peu la tête. Les belles médailles olympiques en or ont fait une très bonne publicité à nos chevaux et nos cavaliers. La promotion de l’élevage passe par le sport et le Pôle Hippique de Saint-Lô est devenu un endroit important sur la carte des concours de qualité. Bien sûr, on aura jamais Longines, Rolex ni écurie Stephex comme partenaires, on doit donc se démarquer par quelque chose d’autre. Notre premier argument c’est le chef de piste : « Votre Jean-Paul c’est le meilleur chef de piste au monde » a dit Kevin Staut en parlant de Jean-Paul Lepetit. Kevin est toujours sincère et ne mâche pas ses mots quand il considère que le parcours ne respecte pas les chevaux comme c’était le cas cette année pour le GP Hermès. Heureusement pour nous Jean-Paul n’aime pas trop les voyages et ne parle pas l’anglais, nous pouvons donc disposer de ses talents tout au long de l’année. Il a vraiment le don et la science pour mettre en place les parcours subtils adaptés à chaque niveau et qui posent des problèmes techniques sans mettre les chevaux dans le rouge. Notre deuxième argument c’est la piste. Elle est d’une très grande qualité, préparée par les vrais spécialistes et soignée avec amour et compétences. Troisième qualité c’est la créativité. On met en place des événements qui permettent à tous les acteurs de la filière de s’exprimer ensemble : le sport, l’élevage, les jeunes chevaux, tout en pensant au commerce et à la fête aussi…. On a décidé d’aider AEC (Association des Ecuries des Concours) à organiser leur premier Meeting de Printemps car les cavaliers ont du mal à mettre au point une organisation qui devient de plus en plus compliquée avec plusieurs événements qui s’enchaînent. La nouveauté de l’année c’est la surprime de 50 000 euros pour les deux couples gagnants de CSI 2*. On n’est pas à 500 000 mais c’est déjà important de réussir à réunir une telle somme. Evidemment on surveille les projets de réforme de FEI ou de PMU avec une grande inquiétude car on a l’impression que les gens veulent réformer sans savoir comment la filière fonctionne et quels dégâts ils risquent de provoquer !!!

Cirque et Cabaret

Le Pôle Hippique est également responsable de l’animation du site des anciens Haras Nationaux. Les bâtiments sont loués et occupés par les chevaux mais il faut penser à l’animation du site, surtout en été quand on a beaucoup de visiteurs sur les côtes de la Manche – ce sont les côtes les plus longues en France et peu de gens le savent. En été on va donc proposer les spectacles équestres, le cirque, le cabaret, les reprises de dressage etc. Je ne suis pas lié d’une manière personnelle au monde du cheval de sport, ce qui me permet de rester neutre, mais je connais l’élevage des chevaux de course et j’aime bien les nouvelles idées. On en a toujours besoin pour progresser….