Archives mensuelles : juin 2014

ALEXIS GAUTIER : « Je ne suis pas un artiste »

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La gentillesse, le sourire, l’efficacité à cheval et la droiture dans la vie – tous les Normands connaissent Alexis qui fréquente depuis plus de 20 ans les terrains des concours régionaux, nationaux et, pas assez souvent, internationaux. Installé depuis vingt ans dans la même commune, entouré de la famille, il vit au rythme de ses chevaux et se dit un homme heureux.  Nous l’avons rencontré le lundi 23 juin après un concours à Deauville où il s’est placé troisième avec Reine d’Isigny et avant mercredi 25 juin, le jour  où il est arrivé quatrième avec Sherie Star – en tant que premier Français – pendant la première épreuve du « Test Event » des Jeux Equestres Mondiaux au stade Michel d’Ornano à Caen.

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 Je monte à cheval depuis 35 ans car j’ai commencé avec les poneys. Mes parents ont été cavaliers amateurs j’ai donc fréquenté les chevaux pratiquement depuis ma naissance. J’ai arrêté les études très rapidement vers 17 ans pour en faire mon métier alors que j’étais plutôt doué à l’école – j’avais un an d’avance. Ma mère était franchement contre cette décision, évidemment. J’ai fait mes premières classes dans la famille des éleveurs Leredde – d’abord chez Fernand, le père, et ensuite chez son fils Xavier.  Au Haras des Rouge j’ai eu la possibilité de monter énormément de bon chevaux, souvent très jeunes, ça m’a vraiment permis de comprendre l’essence du métier. Ensuite, en 1995,  j’ai passé un an chez Jean-Paul Lepetit, éleveur et chef de piste reconnu, où j’ai sorti les chevaux en concours. Après cette expérience, donc finalement assez rapidement, j’ai décidé de m’installer. Au début il y avait 5 boxes ici, dans ce hameau La Butte dans la commune de Saint  Samson de Bonfosse proche de Saint Lô. Aujourd’hui nous avons vingt boxes, une belle carrière, un marcheur, il y a quatre paddocks sécurisés et bientôt on va construire un manège. Le manège devient une nécessité avec les saisons de concours qui s’allongent. Tout cela s’est fait progressivement – actuellement j’ai un employé, ma femme travaille avec moi et j’ai quelques prestataires de services. Nous sommes une petite entreprise normande.

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Jean d’Orgeix, je l’ai rencontré en 2001 grâce à des propriétaires qui se sont cotisés pour m’offrir son coaching. Il m’a donc suivi sur les concours. Cet homme a été un grand théoricien et précurseur absolument en avance sur son temps. La méthode qu’il prônait – par exemple développer le galop avant de remettre en équilibre pour aborder le saut – est devenue une évidence, mais à l’époque en France personne ne la prenait au sérieux. D’après Ludger Beerbaum Jean d’Orgeix est l’un des meilleurs théoriciens du cheval au monde et il s’étonne pourquoi les Français ne l’écoutent pas plus.

Alexis et Helios

Le premier cheval qui a marqué ma vie et ma carrière c’est Cincaba Rouge que j’ai travaillé et sorti en concours à partir de ses 6 ans. Ensuite il est parti pour Thierry Rozier, revenu en 2000 et avec qui j’ai eu de grands classement en Grand Prix au niveau international et national : 8ème du GP à Modena(Italie) chez Pavarotti, 7ème du Grand Prix à Gijon(Espagne), 3ème et 10ème du GP 5* de Cannes, 3ème à la Baule…, 10 victoires en Grand Prix Nationaux et 2*, 5ème du Championnat de France 2000. Aujourd’hui il profite de sa retraite bien méritée chez ses propriétaires M et Mme Bizot.   Bien sûr, on me connait surtout par rapport à Helios de la Cour II avec qui j’ai gagné deux fois le Championnat de France Pro Elite en 2011 et 2012 et j’ai pu participer dans de beaux concours internationaux comme La Baule  ou Saint Gall. Helios a eu un destin qui pourrait inspirer les scénaristes du cinéma. Il est « l’enfant unique » de Sissi de la Cour qui a participé aux CSI avec Eric Navet. Son propriétaire a toujours privilégié sa carrière d’étalon, Helios pratiquait donc la carrière sportive en dilettante  – je le montais deux ou trois fois par semaine quand il arrivait ici avec son propriétaire. Sa vie a été marquée par une série d’accidents qu’il a toujours surmonté grâce un mental de fer. Tout d’abord, à trois ans, de graves coliques, ensuite un arbre qui s’abat sur son box pendant la tempête et à huit ans il a la mâchoire fracassée par un étalon voisin de box. Enfin il est victime d’un accident de paddock et les vétérinaires le disent bon pour la retraite. Pourtant il revient pour devenir un double Champion de France. Si ce n’est pas une vie de cinéma… Il profite maintenant de sa retraite.

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Après j’ai eu plusieurs bons chevaux qui ont été vendus, notamment à Athina Onassis et Eugénie Angot, aussi bien pour le Mexique que le Brésil. C’est la vie d’un cavalier, il faut toujours avoir en tête que  les chevaux que nous préparons et que nous sortons en concours peuvent être vendus et faire en sorte pour avoir en réserve une relève. Actuellement j’ai la chance d’avoir des chevaux – locomotives pour les Grand Prix. Ramouncho de Gree, fils de Sandro Boy de 9 ans peut sauter les parcours à 1,50 – 1,60m, il est courageux et veut toujours bien faire.  Il a été 6ème au Grand Prix de Touquet à 1,55m et a gagné le GP à 1,45m à Cabourg. Il a eu un petit souci de santé au CSI de Franconville et il est tellement franc qu’il aurait pu continuer, mais j’ai arrêté le tour quand j’ai vu qu’il avait un problème. Il est au repos pendant trois semaines, mais va revenir très vite. Les voici en action…

Alexis Gautier et Ramouncho de Gree

Oliday d’Ira est un fils de Kannan et c’est un étalon un peu facétieux – capable de gagner 1,50-1,60  quand  il le veut!  La proche relève c’est Sherie Star, une fille de Diamant de Semilly qui est une bonne jument volontaire actuellement à l’aise à 1,40-1,45m et qui peut réserver de bonnes surprises et Reine d’Isigny, fille de For Pleasure,  avec des moyens, très douée mais avec un dos assez sensible… Photo: Avec Oliday d’Ira…

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J’ai toujours travaillé en gardant une bonne entente avec les propriétaires. La communication et l’échange, c’est essentiel. On m’emmène un cheval et je vais essayer de le rendre le plus compétitif possible. Il faut bien mettre au clair les attentes des propriétaires dès le départ, et suivre ensuite l’évolution de la situation. Et il faut le dire si le cheval ne peut pas correspondre aux attentes. Moi je tiens à faire des mises au point tous les trois mois. Car avec les chevaux on ne sait jamais. Sur trois qui arrivent, on dit par exemple qu’un d’eux est moyen, le deuxième semble bon et le troisième c’est un super crack et après trois mois le moyen se révèle bon, le bon exceptionnel et le crack ne fait plus rien.  Donc, la communication cavalier-propriétaires autour des chevaux est très importante. Photo: Remise des prix à Deauville avec Reine d’Isigny

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Non, je ne suis pas un artiste dans le sens où on parle de l’art équestre… Delaveau c’est un artiste, Bosty, Whitaker, Pénélope qui a le don de concentration sur le cheval absolument unique. Moi je n’ai pas vraiment cette intuition, je dois toujours beaucoup répéter. Bien sûr je rêve de grandes et belles épreuves internationales mais je n’ai pas de moyens de payer une table avec une entrée sur la piste de Global Champions Tour à 40 000 euros ni mener la vie d’un cavalier Top 30. C’est un autre métier – il faut  être à la hauteur au niveau équestre, avoir des moyens très importants, des équipes et être prêt à vivre sur les valises. Et aussi comment peut-on être artiste quand on doit être en même temps un gestionnaire d’entreprise, un préparateur des chevaux, un psychologue pour les chevaux et pour les propriétaires ? Impossible.

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Au quotidien on avance grâce à la passion du cheval mais aussi par la passion de la compétition – il est parfois difficile de se motiver pour une petite épreuve sous la pluie, mais il le faut. Regardez les Whitaker, toujours aussi motivés, dans un petit concours à la campagne ou dans une grande épreuve. C’est la force des Anglais – avoir la rage de gagner tout en gardant la flegme et la froideur pour ne pas perturber le cheval. Patrice Delaveau est aussi comme ça. Car la compétition est un exercice délicat : il faut rester humble, Orgeix disait le plus animalier possible, respecter le cheval et ne pas le déstabiliser, voir griller. Mais en même temps si on le respecte trop, si on n’a pas le ego qui pousse vers la gagne, on ne gagnera jamais. C’est le paradoxe d’un cavalier des concours et il faut savoir le gérer. 

Alexis Gautier

Entre 18-20 ans j’ai passé presque un an dans le plâtre, cassé de partout. Les vertèbres, les jambes, la main – ce n’était pas facile pour moi et encore moins pour ma famille, mais je n’ai pas abandonné et je suis toujours là.   Les moments les plus forts de ma carrière sont liés bien sûr au double titre du Champion de France Pro Elite avec Hélios de la Cour. J’aimerais bien sûr gagner encore quelques titres et quelques belles épreuves internationales – cela me touche quand on réclame pour moi une place dans l’équipe de France. 

FAITES VOS JEUX!

MB au Test Event

Le vent des Jeux Equestres Mondiaux a soufflé ce mercredi 25 juin sur le Stade Michel d’Ornano qui a présenté sa belle piste aux nombreuses équipes étrangères venues s’entraîner et au public qui est venu goûter au spectacle qu’il ne pourra peut-être pas s’offrir le Jour J. Du coup pour l’épreuve du matin les gradins ressemblaient aux bacs à sable côté ambiance avec des enfants très présents et très actifs vocalement et le public pas très averti, mais très généreux et pas avare d’applaudissement. Quelques chevaux ont montré leur surprise face au stade et à sa sonorité – mais c’est le but même des organisateurs d’offrir la possibilité aux chevaux de faire la connaissance avec la piste qui n’a rien à voir avec une carrière classique.

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L’épreuve du matin – au chrono différé à 1,35 m n’avait pas de difficulté technique particulière, la surprise venant surtout de la grandeur de la piste et de l’ambiance. Parmi trente-cinq partants, douze seulement ont signé des sans-fautes. Les cavaliers Français sont venus en nombre pour goûter aux Jeux que très peu d’entre eux vont vivre en réel et en direct. Le meilleur Français de cet épreuve, le  Normand Alexis Gautier s’est placé quatrième sur sa prometteuse jument Sherie Star (Diamant de Semilly/Jalisco B SF) – sur la photo. C’est l’Italie en personne de Filippo Moyersoen avec Loro Piana Biricchina Bella (Contendro/Burggraaf) qui se place sur la première marche du podium. Aussi jeune que talentueux Irlandais Bertram Allen avec Wrangler II (Padinus/Burgraaf KWPN) est deuxième et la Française devenue Suisse Frédérique Fabre Delbos avec Nirvana Basters (Rosire/Iris Landai SF) prend la troisième place. Pénélope Leprevost avec l’étalon Vagabond de la Pomme est 17ème. Il était toutefois un peu frustrant da voir une remise des Prix limitée aux trois cavaliers…

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L’après-midi le public s’est déplacé fort nombreux, du coup l’épreuve s’est déroulée dans une ambiance surchauffée. Vingt cavaliers sur quarante-quatre se sont retrouvés au barrage de l’épreuve genre Grand Prix à 1,40m , ce qui a favorablement prolongé le spectacle. Patrice Delaveau venu avec sa remuante Ornelia Mail HDC à la  demande des organisateurs (comme Pénélope), mais une fois sur place, il a fait comme d’habitude en se donnant à fond. C’est lui qui a ouvert le barrage en imposant un temps de 33’60 qui paraissait imbattable et qui a été … battu par un autre Normand, l’incroyable Mathieu Billot (33’13) sur son vieux complice Pardoes (Koriander/Habsbourg KWPN) qui a démontré une fois encore au sélectionneur national qu’il serait à sa place dans l’équipe de France. (Sur la photo avec Cassandra d’Ick à l’épreuve du matin et sur la photo de tête gagnant avec Pardoes)

A l’issue de l’épreuve  la France sortait largement gagnante – à part la troisième place de Bertram Allien sur Wild Thing L (Montreux/Lux KWPN) pour l’Irlande – on pouvait applaudir Jeroen ZWARTJES avec Zwiep des Fontaines (Lupicor/Hautain Fontaines KWPN) à la quatrième place et Philippe Rozier sur Phirst du Chai (Calvaro/Jabad SF) à la cinquième. Personnellement, j’avais une belle satisfaction de voir une bonne performance du cavalier polonais Lukasz Wasilewski sur Wavantos V. Renvillehoeve (Lux/Wellington KWPN), huitième. (Sur la photo)

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Ce fut un beau moment qui fait rêver des épreuves à venir pour cet été. Les cavaliers sont contents des installations – des boxes et des carrières de détente et les bénévoles qui encadrent l’événement très nombreux, souriants et appliqués. On espère toutefois du côté des choses à améliorer que la sono cesse d’en mettre plein des oreilles genre match de foot, ce qui enlève toute possibilité d’entendre ce qui dit le commentateur. Deuxième point c’est l’arrivée sur les parkings – mercredi matin avec une affluence très raisonnable les abords ont été bouchés et les indications pour diriger vers les parkings largement insuffisantes.

Le jeudi 26 juin, les épreuves se sont poursuivies sans public (dommage pour l’ambiance). Le matin, une Vitesse à 1,40 m a fait enfin triompher le jeune Irlandais Bertram Allen avec Wild Thing L  (Montreux/Lux KWPN), parti le premier en imposant un chronomètre imbattable de 57’71. Patrice Delaveau (59’44) a joué le jeu comme d’habitude avec Quenndal de Lojou HDC (Le Tot de Semilly/Galoubet A SF) – on devrait bientôt entendre parler de ce cheval à même titre que des trois autres chevaux de Patrice. Le Belge Dirk Demeersman avec Felton du Mont (Clinton/Renbel II Z BWP) est troisième (59’96). On retrouve ensuite le trio « made in Normandy » – Pénélope Leprevost est quatrième avec Sultane des Ibis (Quidam de Revel/Elan de la Cour SF), Alexis Gautier cinquième avec sa  Sherie Star (Diamant de Semilly/Jalisco B SF) et Florian Angot sixième sur Made in Semilly (Allegreto/Le Tot de Semilly).

Le Grand Prix à 1,45 m de l’après-midi – le mieux doté des deux journées – a été couru par 45 couples dont 18 se sont retrouvés au barrage. L’épreuve a été marquée par un impressionnant orage qui a transformé le stade en piscine et obligé des organisateurs à faire une pause de 30 minutes. Après cet épisode de la météo normande, le sol est devenu assez collant ce qui a désavantagé les cavaliers partant après l’orage. C’est un vrai problème à résoudre pour le mois d’août. Au niveau des résultats final, pas de surprise, c’est Patrice Delaveau qui se retrouve en tête avec Ornelia Mail HDC (Lando/Alligator Fontaine SF), la jument qui semble s’améliorer au fur et à mesure des sorties : comme chaque cheval-star elle aime bien retrouver des attentions qui entourent des vedettes. A la deuxième place on retrouve l’inévitable Bertram Allen avec Wrangler II (Padinus/Burgraaf KWPN) qui a imposé sa présence tout au long de ces deux journées. Le remuant Quickly de Kreisker (Diamant de Semilly/Laudanum SF) et son cavalier Abdelkebir Ouaddar, le chouchou du public Français et le protégé du Roi de Maroc se placent troisième. Le cavalier raconte  que son cheval est un vrai acteur – très calme à l’entraînement, il se transforme en cheval de rodeo  une fois en piste – la personnalité des chevaux n’a pas cessé de nous surprendre…

Sixième, septième et huitième places sont de nouveaux occupées par des Français : Eric Fevrier sur Miss d’Helby (Papillon Rouge/Muguet du Manoir SF), Jeroen Zwartjoes sur Zwiep des Fontaines (Lupicor/Hautain Fontaines KWPN) et Alexis Deroubaix avec Rapide d’Helby (For Pleasure/Papillon Rouge SF). Mathieu Billot n’a pas pu renouveler l’exploit du mercredi – son Pardoes n’a pas pu fournir un deuxième effort aussi important à la suite, le cavalier a donc préféré abandonner la partie…

LONGINES GLOBAL CHAMPIONS TOUR à MONACO du 26 au 28 juin

Victoria et son cavalier

C’est à Monaco que se retrouvent les cavaliers du circuit de Jan Tops.  Le concours se termine par un Grand Prix très difficile en deux manches. Seulement six couples se retrouvent sans faute pour aller dans la seconde manche. Et deux uniquement vont afficher le sans-faute qui permet de participer au barrage. Finalement, c’est le Quatari Bassem Hassan Mohammed qui gagne avec sa jument Victoria (Tangelo van de Zuuthoeve/Cordano KWPN)  en prenant maximum de risques qui paient (sur la photo). Ôn a déjà remarqué les dons et les bons résultats de ce cavalier, sûrement le plus doué de son équipe (les autres n’étant pas forcément à la hauteur de leurs montures). Rolf Göran Bengtsson sur son meilleur cheval Casall ASK pour la Suède se retrouve deuxième (photo ci-dessous). Kevin Staut avec Oh d’Eole prend une très belle sixième place.  Côté beau monde on a pu apercevoir sur les tribunes toute la famille princière avec, en tête, Charlotte Casiraghi présidente d’honneur du Concours. Guillaume Canet qui a passé un week-end sportif en cumulant de bons résultats, a assisté au Grand Prix en compagnie de Marion Cotillard. L’actrice Marina Hands, qui participe également aux épreuves depuis  le film « Jappeloup », ne quitte plus non plus sa passion retrouvée.

RGBengtsson et Casall ASK

L’épreuve du jeudi a 1,45m été emportée par Ben Maher avec Aristo Z. Le même jour, dans l’épreuve à 1,50-1,55m c’est Samuel Parot, pour Chili qui arrive en tête avec un Selle Français de 10 ans Quick du Pottier (Hurlevent de Brekka/Cuba). Samuel est un cavalier célèbre pour avoir donné des leçons d’équitation à Madonna – dans sa jeunesse  le  cavalier a participé à la compétition de rodéo et son style ressemble pas mal à celui de Bosty! A la deuxième place on retrouve Roger-Yves Bost sur un autre SF Poker des Dames (Nabab de Reve/Hurlevent). Simon Delestre, un autre Français présent ce week-end à Monaco est sixième avec Stardust Quinhon, une jeune jument SF de 8 ans (Calvaro/Cabdula du Tillard) . Sur la photo: Samuel Parot

Samuel Parot

Vendredi 27 juin l’éprevue à 1,50-1,55m avec barrage est emportée par l’Américain Kent Farrington sur Willow (Guidam/Little Rock KWPN), suivi par Pius Schwizer avec Anisette de Lassus  (Sherman-Sitte/ Blume la Borderie BWP) et Ali Yousef Al Rumaihi pour Quatar sur Gunder ( Thunder van de Zuuthoeve/ Randel Z BWP). Ben Maher avec Aristo Z est quatrième.

Sur les photos: Jessica Springsteen et Charlotte Casiraghi 

Jessica Springsteen

Charlotte Casiraghi

 

 

PLACE AUX DAMES

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Pénélope Leprevost brille à Rotterdam et Axelle Lagoubie triomphe au Grand Prix du CSO de Deauville  avec son attachante petite alesane Rubelia (Bourggraaf/Alme SF) qui donne toujours le maximum pour sa cavalière tout en état capable d’aller très vite (39,28). Même Tony Hanquinquant avec la vaillante et rapide Oxygène D’Eglefin (Calisco du Pitray/Mister Sartilly SF) qui l’a porté vers le titre du Champion de France, n’a pas pu la battre et du coup se retrouve deuxième (40,40) devant Alexis Gautier (40,57) – sur la photo dessous. Alexis ouvrait le barrage avec Reine d’Isigny, une SF fille de For Pleasure répondant aux demandes du cavalier avec une belle générosité. Ugo Berrittella avec Rubis d’Upen (Quaprice Boimargot/Totoche du Banney SF) est quatrième, Roudy Cock avec Souche du Rouet, une autre fille de Quaprice (la mère par Galoubet A) est cinquième.  Christophe Grangier se place septième avec le jeune Tango d’Ecry (Negus de Talma/Rox de la Touche SF) alors qu’il a dominé tout le week-end – en gagnant le vendredi le Grand Prix Pro 2 à 1,30 avec Pepita du Plessis Lillebec (Jarnac/Royal Ardent SF) en 28,53 secondes, suivi par Jeroen Zwartjes sur Scotty Tame (Laurier de Here/Narcos II SF) 28,68 et Pierre Ducoste sur Muguet de la Croix (Gunter de l’Herbage/Verdi SF) 30,41. Christophe a également gagné une Vitesse à 1,35 et s’est placé deuxième pour la Vitesse à 1,30 .  C’est la loi du sport…

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COUPE DES NATIONS – LA FRANCE EN TETE

La loi du sport a frappé également à Rotterdam où la France a gagné haut la main (ou plutôt haut le sabot) cette cinquième étape de la Coupe des Nations, se qualifie pour la finale à Barcelone et, comme le dite le sélectionneur Philippe Guerdat, « peux maintenant penser à autres chose », donc aux JEM. C’est Pénélope avec Flora de Mariposa, cette fille de For Pleasure de 9 ans, qui a été une meneuse de la revue sportive de l’équipe. Une petite faute dans la première manche, sans faute dans la deuxième et, surtout, un impeccable sans-faute dans le barrage – en poussant Gerco Schröder et son fameux London à la faute – que du chemin parcouru depuis octobre l’année dernière, quand on remarquait la jument au  CSI 3* de Saint Lô.  Pénélope affirme que Flora sera son choix pour les Jeux – et on est tenté de croire que c’est un choix judicieux. Patrice Delaveau, un autre pilier de l’équipe qui a signé la semaine dernière une superbe victoire au  LGCT à Cannes joue décidément de la malchance – Carinjo HDC après le premier tour sans faute tombe à la sortie du triple pendant le second tour et se fait mal. Bosty, revenant dans l’équipe de France avec Myrtille Paulois a fait une faute en première manche et sans faute dans la seconde, alors que Kevin Staut avec Rêveur de Hurtebise HDC – qu’il impose comme son cheval de tête – a fait le contraire.

PL Rottterdam

Cette superbe victoire est d’autant plus précieuse qu’elle se passe à Rotterdam et que la France réussit à battre les Hollandais à domicile ! L’Allemagne qui a sorti ses meilleurs cavaliers et meilleurs fils de Cornet Obolensky est troisième, la Grande Bretagne quatrième, Brésil cinquième, la Suisse sixième, Irlande septième et l’équipe des Etats Unis est huitième.

ET LE DRESSAGE AUSSI !

Et n’oublions pas le Dressage qui finira par être considéré aussi comme une spécialité française ! Le meilleur couple Marc Boblet et Noble Dream ont été les premiers dans le Grand Prix Spécial avec une moyenne de 67,706%; Alexandre Ayache est 2ème avec Lights of Londonberry à 67,020%

PATRICE DELAVEAU DE NOUVEAU IMBATTABLE

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Patrice Delaveau a les nerfs d’acier – nullement perturbé par la chute de Carinjo HDC le vendredi dans le deuxième tour de la Coupe des Nations, il met la pression à Orient HDC qui, manifestement, va mieux merci, et explose de nouveau le chrono en survolant les barres.

PD et Orient

Ils étaient une cinquantaine au départ pour ce Grand Prix doté de 200 000 euros, dont 12 réussissaient un premier parcours sans faute.  Pénélope Leprevost a fait tomber 2 barres avec Mylord Carthago, alors que Kevin Staut avec Rêveur de Hurtebise HDC et Marie Hécart avec Myself de Brêve, ont fait chacun une faute en se placant 16ème et 17ème. Sept des 12 barragistes ont fait de nouveau un parcours sans faute. A l’issue de l’ultime barrage le verdict est sans appel : Patrice Delaveau, dès que son cheval va bien, est imbattable. Il s’impose avec Orient Express (Quick Star/Le Tot de Semilly SF) en 38,06, talonné par Daniel Deusser avec Cornet d’Amour pour l’Allemagne et Bertram Allen avec Molly Malone pour la Grande Bretagne.

LA VENTE DES ETALONS HARAS NATIONAUX N’EST PAS UNE FATALITE

Timothée et Padock du Plesis

Philippe Martin, président de l’ ADEP dévoile les coulisses du projet de vente des étalons des Haras Nationaux et propose une autre solution, signée par tous les grands acteurs du monde équestre français.

Philippe Martin, président de L’ ADEP (Association des Eleveurs de chevaux de sport de la circonscription du Pin), l’homme qui est à l’origine du mouvement qui a permis de créer la Société Coopérative d’Intérêt Collectif gérant depuis un an l’étalonnage au Haras du Pin, est de nouveau sur les rangs pour sauver les étalons des Haras Nationaux d’une dispersion peu glorieuse voir honteuse et dont le profit – uniquement à court terme – peut se révéler aléatoire, comme c’est le cas pour chaque vente aux enchères. Philippe Martin tient à préciser que son action n’a pas de but personnel, il s’agit de mobiliser la filière équine pour agir et réagir ensemble  face à une administration d’Etat pas toujours soucieuse des intérêts de la filière qui emploie  75 000 personnes.

J’ai soixante-dix ans, je suis retraité, je n’ai pas grand-chose à perdre ni à craindre, même pas un  contrôle fiscal. Je voudrais rappeler, pour que tout le monde comprenne ce qui se passe actuellement autour cette vente annoncée des étalons des Haras Nationaux, l’historique du processus. Depuis dix ans environ l’Etat n’a plus le monopole de l’étalonnage , ce qui a favorisé le développement des étalonniers privés. Ceux-ci dénoncent régulièrement la concurrence déloyale, car subventionnée, des Haras Nationaux. Comme les caisses de l’Etat sont vides, le désengagement  de l’Etat souhaité par le privé est devenu aussi le but des gouvernements successifs. Ce processus est naturel et me semble  une bonne chose…

Suivant ce processus annoncé, nous avons créé il y a un an au Haras du Pin une coopérative non subventionnée qui pratique l’étalonnage dans un cadre privé à but lucratif (SCIC) il nous estimons qu’il y a de la place pour 3 – 4 centres de ce genre en France.  France Haras, Groupement d’Intérêt Public, dans lequel l’Etat s’est gardé la part majoritaire de 50,5% et le pouvoir de décision, a associé le Syndicat national des éleveurs et associations régionales d’éleveurs (FENESCO) en poursuivant les activités de l’étalonnage sous une nouvelle formule. L’Etat, c’est-à-dire des fonctionnaires d’administration qui n’ont pas d’obligations de résultat et qui ne risquent pas de déposer le bilan comme les professionnels engagés dans notre syndicat. En somme, les fonctionnaires gardaient le pouvoir et nous, on payait la note. C’était impossible à tenir, on leur a donc dit au début de cette année qu’on ne voulait plus marcher dans ce cadre. La décision de vendre les étalons constitue leur réponse à notre « révolte ». C’est une décision prise par dépit. Pas un dépit amoureux, mais un dépit de pouvoir.

Nous avons réagi, ensemble, d’une manière solidaire. France Galop, SHF, Trotteurs, tous les professionnels des chevaux de course, de sport ou des traits ont signé une pétition où on s’engage à gérer les étalons et à reverser un pourcentage des bénéfices à l’Etat – c’est donc une solution qui permet à l’Etat de faire des économies et des bénéfices à long terme. La lettre avec la pétition, adressée au ministre de L’Agriculture le 14 mars, est restée sans réponse. Pendant ce temps, on a multiplié les contacts, on a alerté, on a attiré l’attention des élus. Mardi 17 juin au matin, au cours d’une séance des questions au Sénat, Monsieur Ambroise Dupont, Sénateur du Calvados, président de la section Cheval du groupe d’étude de l’élevage a posé la question au ministre Stéphane Le Foll qui a répondu au Sénateur: « J’entends vos arguments et je vais examiner la question ». Je ne pense pas qu’on puisse déjà sortir le champagne, mais j’espère de tout cœur que Monsieur le ministre de l’Agriculture saura prendre une décision qui correspond à l’intérêt national et à l’intérêt de la filière équine. Et on continue de se battre.       

La proposition défendue par les professionnels du milieu équin semble plus viable pour les caisses de l’Etat à long terme et permet aux étalons de continuer à produire en France dans l’intérêt de l’élevage français. Sinon, la France sera bien la seule nation européenne qui, au lieu de soutenir et promouvoir son élevage national, tient à l’affaiblir. Il faut garder également à l’esprit que du point de vue de l’étranger le fait de vendre les étalons français HN aux enchères – alors que l’élevage français est à l’origine de plusieurs stud-books étrangers – indique symboliquement la faillite de la France comme terre de cheval. Franchement, c’est trop bête, surtout si cette vente sert avant tout à flatter ego de quelques fonctionnaires influents…

Photo: Timothée Anciaume sur Padock du Plessis HN

La lettre des vétérinaires en colère

vetgate endurance

« C’est avec beaucoup de fatigue, d’interrogations et d’amertume que nous avons terminé notre travail de vétérinaires lors du dernier week end d’endurance à Compiègne les 23 et 25 Mai 2014.

Tout semblait pourtant se présenter dans de bonnes conditions, un site et des installations superbes, une organisation ayant fait ses preuves, un très beau groupe de chevaux de haut niveau, un jury et une équipe de vétérinaires aguerris à ces épreuves…… Beaucoup de propos qui nous semblent hâtifs, désordonnés et mal informés ont déjà été exprimés par les uns et les autres sur ces journées de compétition. En tant que vétérinaires officiels, nous devons expliquer nos sentiments sur ces évènements si nous voulons continuer à participer sereinement à l’endurance équestre du 21ème siècle. Ainsi, nous avons vu une vague déferlante de chevaux lancés à toute allure sur les parcours difficiles mais roulants des deux CEIs. L’inscription tardive de nombreux concurrents avait entrainé un sous effectif de juges, de vétérinaires et surtout de commissaires aguerris que cela soit dans les aires de grooming ou tout le long du parcours. Les équipes juges et vétérinaires ont bien organisé cet afflux pour permettre des jugements justes, mais ceux –ci ont constamment travaillé sous la pression de certains concurrents dont la tricherie et la contestation des jugements est un mode de fonctionnement. Ensuite l’équipe traitante a eu à gérer de trop nombreux chevaux, éliminés pour raison métabolique avec des fréquences cardiaques élevées et des états de déshydratation surprenants compte tenu des conditions climatiques clémentes du week end. Notre analyse des causes est la suivante : l’endurance pratiquée dans certains pays du groupe 7 n’a plus rien à voir avec l’esprit originel du sport. On ne fait plus « la course du cheval » en restant à l’écoute et en tachant de réaliser la performance maximale que peut donner sa monture, mais une « endurance tout à fond » dont seuls les meilleurs ce jour là supportent cet effort violent. Ce comportement fait que le règlement et le concept de vetgate ne semble plus adapté pour assurer la sécurité des chevaux. La vigilance des vétérinaires du jury a cependant permis d’arrêter à temps ces chevaux fatigués ayant couru à vive allure. Le travail laborieux et attentif des vétérinaires traitants a permis de traiter correctement un nombre important de chevaux au sein de son hôpital. La majeure partie des chevaux traités ont vite récupéré grâce aussi aux soins attentifs de leur cavalier et de leur équipe d’assistance. Quelques-uns, poussés trop loin sans doute, ont requis des traitements plus longs et intensifs, et parmi eux une jument présentant un syndrome neurologique à son arrivée au vetgate, n’a pu être sauvée malgré des soins précoces très rapprochés. Malgré la tristesse et la tension qui entoure toujours la mort d’un cheval, ce n’est pas en réaction à cet évènement tragique que nous prenons la plume aujourd’hui. Notre amour et notre respect du cheval, notre goût du sport d’endurance ainsi que notre profonde conviction d’être un des garants majeurs du bien-être du cheval, nous pousse à exprimer notre préoccupation devant certains débordements que nous n’avions pas eu à déplorer de façon significative jusque là dans l’endurance européenne. Si certains se souviennent que l’endurance avait connu dans ses premières années des accidents et quelques mortalités, sans doute évitables, les très nombreux contrôles vétérinaires effectués aux vetgates et affinés au fil d’études menées par notre profession, ainsi que le suivi attentionné de cavaliers et d’équipes bien informés, ont permis de concourir dans de bonnes conditions de sécurité tout au moins dans le paysage européen de l’endurance équestre. La responsabilité de la santé et du bien-être des chevaux d’endurance en course ne repose pas que sur le vétérinaire, le juge et le règlement bien que celui-ci soit perfectible dans son contenu et surtout dans son application. Ainsi, il est impossible pour nous de savoir si le cheval a reçu une ration adaptée, s’il a reçu l’entrainement régulier et nécessaire compatible avec le niveau de l’épreuve, s’il s’est abreuvé correctement au vetgate ou au point d’assistance ou s’il a montré des signes de fatigue, de la diarrhée ou d’autres anomalies plus subtiles. C’est toujours le cavalier et son équipe qui doivent connaitre le cheval et être totalement à l’écoute. Dans le cas inverse, on risque de demander trop et d’aller jusqu’au point de rupture. Ainsi, les participants doivent prendre la mesure de leur responsabilité en cas de débordements et en assumer les conséquences. Le contexte de professionnalisation du métier de cavalier et l’apparition récente de « jockeys » venant monter un cheval dont ils ne maitrisent ni l’entrainement ni la conduite de l’alimentation sans parler des « recettes » plus ou moins avouables de certaine écuries, n’est pas favorable à l’écoute mutuelle indispensable en endurance. Cette pratique de monter un cheval au pied levé, si elle est courante dans les courses de galop est nuisible en endurance. Rien ne remplace l’écoute du cheval même quand on ne le connait pas. La fatigue se sent et force le cavalier à réagir. L ‘équipe d’assistance en guette les signes et doit les reconnaitre quelque soient les chevaux, même si cette détection peut être délicate. Dans ce contexte, les praticiens et les scientifiques que nous sommes se trouvent également confrontés à une situation qui complique énormément l’évaluation métabolique et locomotrice des chevaux en course : le développement des techniques de dopage permet malheureusement de perturber de façon marquée les indices classiques de fatigue qui nous alertent, tant et si bien que ces pratiques antisportives vont permettre à des chevaux fatigués de se présenter au vetgate avec des examens apparemment bons même pour le vétérinaire le plus aguerri qui doit juger dans un temps minimal sur un petit nombre de critères cliniques. Les contrôles vétérinaires tels qu’ils ont été conçus à l’origine supposaient une parfaite coopération entre un cavalier / entraineur qui connaissait parfaitement son cheval et un vétérinaire qui apportait un oeil extérieur et scientifique sur l’état de fatigue du cheval. Or nous avons maintenant à faire à certains cavaliers qui ne connaissent pas leurs montures, ne les respectent souvent pas et dont la tricherie, la dissimulation et le mensonge sont un mode de fonctionnement. Dans ces conditions l’endurance dite « moderne » n’assure plus la sécurité des chevaux et nous, vétérinaires de terrain, déplorons cet état de fait et la totale inefficacité ou le manque de volonté réelle de la FEI de régler ce problème. Ces chevaux sont mis en grave danger par ces pratiques qui constituent une triche inacceptable pour nous jury, comme pour tout participant à ces courses qui les déplore et que cette situation rend cynique sur le sport. Elles vont totalement à l’encontre de l’esprit sportif et doivent être combattues avec pugnacité. Malheureusement, la complexité de la détection de certaines substances et son coût rendent cette prévention difficile. Il ne faut pas pour autant être défaitistes ni surtout laisser le champ libre à ceux qui sont responsables de mettre en danger ces chevaux généreux et exceptionnels, juste pour leur orgueil personnel.

La surveillance à l’entrainement et surtout pendant la course est également très complexe compte tenu de la grande difficulté de trouver suffisamment de juges, formés selon le cursus de la FEI, compétents et faisant preuve d’autorité, incorruptibles et de surcroit bénévoles. Des témoins extérieurs au monde de l’endurance ( LFPC, AVEF, ….) sont alors souhaitables car ils viennent donner du recul et de l’objectivité à des situations d’abus qui pourront être ainsi mieux contrôlées ou prévenues

En conclusion, conscients du rôle moteur que les vétérinaires ont pour préserver le bien-être du cheval d’endurance équestre, nous en appelons aussi aux autres acteurs du monde du cheval pour nous aider dans cette tâche : aux cavaliers pour leur vigilance à mener leur cheval dans le respect de l’éthique, aux acteurs de la protection animale pour être les témoins attentifs des compétitions, et aux instances nationales et internationales pour garantir l’application de mesures fortes de prévention des abus, en particulier concernant le dopage. Nous avons conscience qu’aucun de nous ne peut parvenir seul à sauvegarder le sport d’une défaillance éthique que nous avons pu récemment ressentir, et ce n’est qu’en resserrant nos pratiques, que nous pourrons continuer à pratiquer dans le respect du cheval. Pour nous acteurs européens de ce sport, il faut bien sûr ne pas faire de compromis au sein de notre zone, mais il faut aussi avoir le courage de s’engager clairement dans des zones où la pratique de l’endurance subit des dérives condamnables. »Dr. Vet. Christophe Pelissier, Dr. Vet. Pierre Romantzoff, Dr. Vet. Antoine Seguin, Dr. Jean-Louis Leclerc , Dr. Vet. Agnès Benamou-Smith

Et c’est parti pour un tour… à CANNES

Pénélope et Nice GCT Cannes

Ce week-end du 12 au 14  juin on a vibré de nouveau pour les meilleurs cavaliers de la planète, réunis par Jan Tops à Cannes pour une nouvelle étape de Global Champions Tour. Ils sont une cinquantaine à se disputer les épreuves sous les lumières de la capitale du cinéma. Edwina Tops-Alexander, Scott Brash, BenMaher, Ralf-Göran Bengtsson, Pius Schwizer, Laura Kraut , Marcus Ehning, Meredith MichaelsBeerbaum, , Ludger Beerbaum, Daniel Deusser, Michel Whitaker, Grégory Whatelet, Luciana Diniz, Christian Ahlmann et, bien sûr, le couple Athina Onassis et Doda de Miranda . L’équipe de France s’est présenté en force. Les Normands : PénélopeLeprevost, infatigable Kevin Staut à peine rentré de Chine,  Julien Epaillard, Olivier Guillon que l’on a eu plaisir de revoir enfin à ce niveau seront accompagnés par Philippe Rozier, Roger-Yves Bost, Simon Delestre et Nicolas Delmotte. Marie Hécart et Nicolas Delmotte ont fait également leurs débuts dans les tours de Jan Tops.

Scott Brash est venu à Cannes pour gagner et c’est fait. Hello Sanctos (Quasimodo vd Molendreef/Nabab de Reve SBS) sait très bien quand on saute pour se mesure à la piste sans pression et quand c’est vraiment du sérieux (les chevaux de concours de l’expérience le ressentent très bien). Luciana Diniz, très en forme ce week-end impose sa deuxième jument, la remarquable Fit For Fun, la fille de For Pleasure (Fabriano HANN) alors que Silvana HDC, visiblement contente, de retrouver son cavalier préféré Kevin Staut et les cinq étoiles occupe une belle troisième place, et cela malgré le déluge qui s’est abattu sur les concurrents pendant la première manche. Heureusement, le ciel est devenu plus clément par la suite, sinon la réputation festive de Cannes serait ruinée. Nicolas Delmotte fait une très belle entrée dans le circuit GCT en plaçant 8ème son étalon Number One d’Iso Un Prince (Baloubet du Rouet/ Si Tu Viens SF). Simon Delestre et Qlassic Bois Margot (L’arc de Triomphe/Galoubet A SF) arrivent 10ème sans participer au barrage. Pénélope avec Nayana est 15ème et Timothée Anciaume et Padock du Plessis HN 16ème. Tous les résultats : http://www.globalchampionstour.com/

Vendredi, 13 juin,  Pénélope Leprevost et Nice Stéphanie gagnent une vitesse à 1,50

Pénélope GCT Cannes

Pénélope ose tout, et surtout de battre le numéro 1 Scott Brash de presque 1 seconde (61,93). Profitant de ces quatre magnifiques juments qui, du coup, gardent leurs  fraîcheur, la meilleure cavalière française se fait et nous fait plaisir. Scott Brash avec Hello Annie est deuxième, talonné par Ben Maher sur Diva II. Philippe Rozier et son Rahotep de Toscane est cinquième et se  positionne de mieux en en mieux sur la planète équestre française.

Jeudi, 12 juin, les cavaliers ont participé aux deux épreuves. La première, à 19h, (1,45m au chrono différé) a été gagnée par le Marocain Abdeslam Bennani Smires, débutant dans le circuit, avec un cheval Selle Français Mowli des Plains (Galoubet), suivi par Jane Richard Philips pour la Suisse avec Upanishad de San Partignano (Mr Blue). La meilleure Française, Marie Hécart avec Qapital du Monsec (Robin II Z), SF est sixième. L’épreuve de nuit qui a suivi (1,50m contre la montre) s’est terminée par la victoire de Luciana Diniz sur une jument SF Lady Lindenhof (Grand Chef Bleus) sur la photo – c’est une belle note pour l’élevage français. Là c’est Nicolas Delmotte avec Number One d’Iso un Prince (Baloubet du Rouet), 7ème, qui est le mieux placé parmi les tricolores.

Luciana et Lady Lindenhof en action

OBELIX trop fort à DEAUVILLE – SAINT GATIEN

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Ce petit Poney Selle Français porte fièrement son nom et son allure. Les obstacles de 1,20m ne lui font pas peur, il les franchit à toute vitesse et avec tout le courage d’un petit de taille et d’un grand de cœur. Thierry Dupont, son cavalier depuis quelques mois, garde le sourire car « son poney », fils de Kantjet’s Ronaldo (New-Forest) et Remiz (Connemara) se classe à chaque sortie et gagne souvent. C’était le cas ce dimanche pendant le Grand Prix Amateur1 à 1,20 m – et cela malgré une chute spectaculaire survenue la veille. A la remise des prix Obelix Gesmeray gardait assez de fraîcheur pour jouer les étalons et amuser le public.

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Les épreuves Amateur de ce niveau sont courus autant par les amateurs que par les professionnels, ce qui crée un certain décalage dans la qualité des cavaliers – alors que les chevaux, en grande majorité SF, font honneur à l’élevage français. Côté mode, les cavalières semblent apprécier la tendance « tout ce qui brille » et la couleur de la veste « equidia life » portée par Pénélope.

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Le Grand Prix Pro 2 à 1,30 m avec le barrage composé d’une vingtaine de cavliers a été emporté  par François-Xavier Baudant (sur la photo à la remise des prix) avec Solstice de Rochereau (Dollar du Murier/Pamphile SF) en 37, 39. Laure Schillewaert avec Queen de  Carene (Quick Star/Tot de Semilly SF) en 38,05 est deuxième, Bruno Coutureau sur Maidelis d’Elke (Calisco du Pitray/Royal Feu SF) troisième en 38,16 secondes. Guillaume Blin Lebreton se place quatrième avec Savane de Dampierre (Dollar de la Pierre/Quabri de Laleu SF) étant poursuivi par les filles : Manon Baertsoen avec Clapton (Caretino/Landgraf I Holst), Zoé Darnaville sur Amelon van de Bosrand (Cartani/Pachat II CSB) et Aurore Meurisse avec Trintignane Saint Marc (Quaprice Bois Margot/Qaim de la Forêt SF).

 

ENDURANCE – la colère des vétérinaires

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Le nouveau règlement international de l’endurance a été approuvé ce mardi 10 juin par le bureau de la FEI et sera bientôt consultable sur le site FEI. Le Bureau a également voté à l’unanimité de mandater officiellement le 1er vice-président John Mc Ewen comme responsable de l’ensemble de la discipline d’endurance pendant le mandat de la Princesse Haya.

Le règlement sera mis en place le 1er août, donc, logiquement, valable pour les Jeux Equestres Mondiaux. Espérons que cela va changer le visage de la discipline qui vit actuellement des heures noires. Les vétérinaires présents lors des CEI de Compiègne –une épreuve internationale qui s’est déroulée du 23 au 25 mai et qui a sacré les cavaliers du Quatar – lance une lettre qui exprime leur indignation face aux abus, à la tricherie de certains cavaliers et de leurs équipes, et surtout face au manque flagrant de respect des chevaux dont un encore a perdu la vie à Compiègne. C’est ainsi que l’une des plus belles disciplines, très populaire en France, devient un défouloir pour les personnes fortunées et sans le savoir-faire sportif. Voici la lettre des vétérinaires dépassés par l’ampleur et l’impunité du phénomène.   Lire la lettre

LE ROMAN DE MATHIEU au Grand National de Deauville

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Le Grand Prix Pro Elite de la ville de Deauville comptant pour le classement Grand National a été emporté le dimanche 8 juin par Mathieu Billot d’une manière époustouflante qui témoigne de la qualité de ses chevaux et de la solidité de ses nerfs. Mathieu a réussi à placer ces trois chevaux dans le barrage d’une épreuve très délicate, comptant cinquante-neuf parcours, dont sept seulement ont réussi à terminer sans faute. En effet, Jean-Paul Lepetit, chef de piste normand, a préparé un parcours à la hauteur maximale de 1,55m et avec un tracé délicat grâce à une ligne très fautive, composée de deux doubles séparés par un oxer, le deuxième double étant placé dans une courbe. A la sortie de cette ligne les cavaliers galopaient à gauche sur un obstacle face au public qui les obligeait de tourner immédiatement très court à droite et ce moment-là a également été assez fautif, le double après la rivière a aussi causé quelques soucis mais d’une manière plus classique. Bref, le chef d’orchestre a préparé une partition à la hauteur d’un bon concours 3*.

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Dans la première manche,Mathieu Billot est parti d’abord avec U2 (Burgraaf) KWPN qui a fait une faute avec un chrono assez rapide, ensuite avec Pardoes (Koriander) KWPN, le hongre de 17 ans qui a été son principal atout au Grand National l’année dernière, avec qui il a réussi un beau sans faute et, pour terminer, il a présenté son jeune étalon SF de 8 ans, Shiva d’Amaury (For Pleasure), avec qui il n’a pas touché une barre. Du coup, sur les dix chevaux qui repartaient pour la seconde manche, trois étaient montés par Mathieu Billot. Du jamais vu à ce niveau d’épreuve. Le parcours de la deuxième manche étant allégé et sans difficultés techniques, les  fautes pouvaient venir uniquement de la vitesse.

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Placé dernier parmi dix cavaliers admis pour la seconde manche avec U2, Mathieu refait une faute. Valery de Menditte avec Ratina des Rondets (Crown Z) également 4 point à la première manche, refait une faute et va se placer 10ème. La seule cavalière de ce deuxième tour, la jeune Bretonne Pomme Cilote avec Qomedie Libellule (Elan de la Cour) SF, 4 points à la première manche, réussit un beau tour rapide et sans faute qui la mettra à la sixième place (sur la photo). Ensuite vient le tour des sept chevaux sans faute au premier tour.

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Jérôme Hurel, l’un des favoris de l’épreuve fait un bon chrono avec étalon Qualipso des Bois (Baloubet du Rouet) mais avec une faute sur dernier obstacle ce qui le met septième. (photo ci-dessus) Clément Boulager et son bel étalon Zakopane VTH (Lupicor) KWPN enchaîne un second tour sans faute dans un style impeccable, mais avec un chrono assez lent (57,37), au final il sera cinquième. (photo ci-dessous)

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Et c’est ainsi qu’on arrive au deuxième mouvement de cette deuxième manche. Mathieu Billot arrive avec Pardeos, il est rapide sans précipiter (46,69), mais le cheval fait deux fautes. C’est inhabituel, la tension monte, on sent le doute s’installer chez le Normand et son entourage. Les cavaliers suivants, décomplexés, s’élancent à bride abattue en alignant des sans fautes, chacun améliorant le chrono du  précédent. Le Breton Alain Bourdon et Play Boy du Tertre (Dollar du Murier) SF affichent 49, 91 sec. – son cheval, bondissant et généreux, va à toute allure, mais vu sa petite taille, il ne peut pas allonger les foulées. (Photo: Play Boy du Tertre et son cavalier après le tour)

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Yannick Gaillot et son Olympe d’Aiguilly (Dollar du Murier) SF fait mieux (46,34) et Gilbert Doerr avec Quito de Kerglenn (Diamant de Semilly) SF (46,10) montre que la fougue et le courage ne sont pas l’apanage de la jeunesse. Mathieu Billot arrive alors sur la piste avec le jeune et frais Shiva d’Amaury. Le public, discret jusqu’à présent discret, l’encourage…. et Mathieu fais ce qu’il sait faire le mieux : garder le tempo en gérant au mieux le tracé. Et ça marche ! Mathieu et l’écurie Billot sont heureux, une victoire comme ça, sur ses terres natales, ça compte. Le public qui a vibré pour son champion est content également, bref, un beau moment de beau sport sous le soleil de Normandie. Sur le podium, Mathieu Billot en tête, Gilbert Doerr deuxième, Yannick Gaillot troisième, Alain Bourdon quatrième. Mathieu reçoit également le trophée du Meilleur Cavalier du Concours, Alexandra Francart, celui de la Meilleure Cavalière.

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LE GRAND NATIONAL A DEAUVILLE

Grand National

L’étape du Grand National de Deauville a été emporté par Mathieu Billot sur l’étalon SF  Shiva d’Amaury. (en savoir plus). Du vendredi 6 au dimanche 9 juin le PIC de Deauville les différentes écuries ont donné un beau spectacle sportif. Neuf cents parcours sont été inscrits et on pu admirer une brochette de cavaliers normands, parmi lesquels Timothée Anciaume, Alexis Gautier,  Olivier Guillon, Mathieu Billot, David Jobertie, Frank Schillewaert, Christophe Grangier, Marc Dilasser et les autres. Du côté des dames (très en minorité), on a admiré le talent d’Alexandra Francart et de la jeune Bretonne Pomme Cilote, la seule femme présente au deuxième tour du Grand Prix de la Ville de Deauville. 10 épreuves (4 vendredi, 3 samedi et dimanche) ont été disputées pour une dotation totale de 64,500€ et 59 couples se sont lancés pour le Grand Prix Pro Elite à 1,55m le dimanche.. On a eu beaucoup de soleil et un public bien présent et attentif. Photo: la remise des prix du Grand Prix

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L’ensemble des résultats sur le  site :http://www.deauville-a-cheval.com/jump-in-deauville-grand-national-ffe

Rappelons que PIC de Deauville a accueilli du 2 au 5 juin 976 jeunes chevaux de 4, 5 et 6 ans, ce qui marque un record absolu depuis l’ouverture du Pôle international du Cheval!

Patrice Delaveau gagne le Grand Prix Longines Athina Onassis Horse Show

AOHS

Les Normands Pénélope Leprevost, Julien Epaillard, Patrice Delaveau et Aymeric De Ponnat, accmpagnés par Simon Delestre et Philippe Rozier étaient bien présents à Saint Tropez au premier Longines Athina Onassis Horse Show, griffé de 5 étoiles. Une trentaine de stars équestres de la planète – Scott Brash et Ben Maher mais aussi sur les Belges Grégory Wathelet et Nicola Philippaerts, l’Espagnol Sergio Alvarez Moya, le champion olympique, Steve Guerdat, le Néerlandais Gerco Schroder, l’Américaine Laura Kraut ou encore, les Allemands Meredith Michaels Beerbaum, Daniel Deusser et Marcus Ehning ont répondu présent à l’appel du couple Athina Onassis et Alvaro de Miranda Netto, qui a pu compter sur leurs copains Brasiliens : Rodrigo Pessoa, Marlon Modola Zanotelli et Eduardo Menezes. En parallèle, le Longines Athina Onassis Horse Show a proposé un CSI**  avec 6 épreuves réservées aux cavaliers amateurs.  C’était une très belle première édition du concours qui met côte à côte les 5 et les 2 étoiles et qui fait de la concurrence au circuit de Jan Tops!

Julien Epaillard et Cristallo

Jeudi 5 juin: Julien Epaillard  emporte le Prix de Ramatuelle avec Cristallo A LM, alors que Philippe Rozier s’est retrouvé 3ème avec Chester 140. Photo: Julien et Cristallo

Vendredi 6 juin, Prix Julius Bauer (1,50m) a été emporté par le Belge Gregory Whatelet avec Riesling du Monselet (Kashmir van Schuttershof) SBS à l’issue d’un barrage composé de 9 couples. Pénélope Leprevost avec Nice Stéphanie (Cardento) SWB a pris tous les risques et a réussi un chrono le plus rapide (35.99), mais elle a été pénalisée par une faute et se retrouve sixième. Hans-Dieter Dreher est deuxième avec son fidèle Embassy II (Escudo) Hann et un autre Belge, Jos Lansink sur Zerlin M (Berlin) KWPN complète le podium.

Athina Onassis et Ad Camille Z

Samedi, 7 juin: Patrice Delaveau avec Carinjo HDC (Cascavelle) Holst a été le double sans faute le plus rapide (39.42) dans la deuxième manche du Grand Prix Longines d’Athina Onassis Horse Show. Patrice a rappelé à tout le monde que dès que ces chevaux vont bien, il est capable de les mener à la victoire avec conviction et panache. Deuxième place est prise par l’un des jeunes prodiges en provenance de la Belgique : Nicola Philippaerts sur Donatella-N (Vigo d’Arsouilles) BWP avec le chrono de 40.80 sec. Rodrigo Pessoa avec Status (Satisfaction) Hann est troisième et Marcus Ehning avec son inévitable Cornado (Cornet Obolensky) Westf occupe la quatrième place. Philippe Rozier après avoir très bien monté les deux tours se place cinquième avec Rahotep de Toscane (Quidam de Revel) SF. Aymeric de Ponnat avec Armitages Boy (Armitage) Old est onzième avec une faute au deuxième tour. On remarque une très belle présence de l’équipe brasilienne – 4 cavaliers ces sont retrouvés au deuxième tour et Jean-Maurice Bonneau, leur entraîneur était visiblement très content. Ce Grand Prix, doté de 300 000 euros, ainsi que l’ensemble des épreuves ont été très appréciés par les sportifs et le public – on annonce déjà une future édition l’année prochaine.   Photo: Athina Onassis sur Ad Camille Z.

MICHEL HECART troisième à SHANGHAI au GLOBAL CHAMPIONS TOUR

Kevin Staut et Oh d'Eole

Pour la première fois le Global Champions Tour s’arrête à Shanghai, en Chine continentale où  les restrictions de quarantaine strictes ont été levées. Presque un million d’euros ont été mis en jeu pour une trentaine de cavaliers qui ont décidé de se déplacer dans la métropole chinoise. Edwina Tops Alexander, épouse de l’organisateur, en tête du circuit Global champions Tour au provisoire, accompagnée de Ludger Beerbaum, Pius Schwizer, Michael WhitakerKevin Staut a décidé d’envoyer Oh D’Eole (sur la photo) et Quismy des Vaux alors que Michel Hécart a mis en avion Nokia de Brekka et Pasha du Gue.

Le Grand Prix du samedi à 1,60m a été emporté par le Belge Peter Devos avec l’IRêve de l’Inde Greenfield, suivi par Edwina Tops-Alexander avec Old Chape Tame qui a été sans faute, très rapide et à l’écoute de sa cavalière. Michel Hécart se taille une belle part de lion (120 000 euros) avec le  Pacha du Gué . Ludger Beerbaum prend la cinquième place avec Zinedine qui revient après une période de turbulences, suivi par Pius Schwitzer sur son Selle Français, Quidam du Vivier. Kevin Staut avec Oh d’Eole fait deux fois quatre points et se place quatorzième. Tous les résultats: http://www.globalchampionstour.com/

AUTRES CONCOURS A VENIR

LES NOUVELLES DE LA SEMAINE…. 

Après la victoire, le drame

Marie Demonte

La plus belle nouvelle, c’était la victoire de l’équipe de France de deuxième ligue à Lisbonne. Marie Demonte (la photo) et Caroline Nicolas, accompagnée par les Normands Laurent Goffinet et Cédric Angot ont fait retentir la Marseillaise en faisant oublier la deuxième défaite de l’équipe de France de la première division à Saint Gall. Hélas, le souvenir de cette victoire a été terni par un terrible drame. Au retour de Lisbonne, le camion de Marie Demonte a quitté la route (la fatigue du conducteur ?), ce qui a entraîné la mort de trois chevaux de Marie, dont la valeureuse Rhune d’Euskadi qui signait un parcours sans faute en 2ème manche de la Coupe des Nations et se classait 12ème dans le Grand Prix (elle était deuxième dans l’épreuve qualificative du Grand Prix du CSI*** du Touquet. Popof du Luc et Ringo de Paban Formen ses autres chevaux de tête sont également disparus. Un coup très dur pour Marie et pour ses propriétaires – au-delà d’une perte affective, c’est le travail, l’engagement de plusieurs années qui se trouvent ainsi anéantis. Le monde équestre est bouleversé par ce drame.

Pénélope Leprevost entre dans le Top 10 des Meilleurs Cavaliers

Pénélope et sa fille

Scott Brash est toujours devant Ben Maher et Ludger Beerbaum. Marcus Ehning est quatrième, suivi  par Kent Farrington et… Pénélope Leprevost qui fait son entrée dans le Top 10 à la sixième place (+8) et devance de 5 points  Patrice Delaveau, 7è (-1). Kevin Staut perd également une place passant de la 8e à la 9e, alors que Steve Guerdat ferme toujours la porte du Top 10. Roger-Yves Bost est 16e,  Simon Delestre est classé 18e et Julien Epaillard, 47e. Au rang des nations, avec donc 6 cavaliers dans le Top 50, la France est 2ème, juste derrière l’Allemagne avec 7 cavaliers. Avec 5 cavaliers, les Pays Bas et les États-Unis sont également 3èmes.

Concours d’attelage à Lisieux

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Organisé du 31 mai au 1 juin par Carossier Normand, il a attiré une trentaine de participants amateurs dans une ambiance très détendue et conviviale (comme c’est souvent le cas aux concours d’attelage). Les meneurs ont été ravis des conditions d’accueil sur le Hippodrome et de la compétence de l’organisateur.  Il faut encourager ces concours et ces meneurs et meneuses qui engagent les moyens importants pour vivre à fond leur passion. Photo : Christian  Derrey avec ses traits Comtois : Nodello et Tendresse du Gué

Le futur des étalons des Haras Nationaux

Mylord et Pénélope

L’agence ARQANA a indiqué que la vente des étalons des Haras Nationaux va disperser tous les étalons – même les plus âgés comme Flipper d’Elle – et la première aura lieu le 8 septembre, dans la foulée des Jeux Equestres Mondiaux, ce qui peut paraître un symbole assez malheureux pour la filière équine française. Mylord Carthago et Padock du Plessis peuvent être vendus à l’étranger, en assurant leur carrière sportive en France avec leurs cavaliers actuels: Pénélope Leprevost et Timothée Anciaume.